Atelier JDE, “privés de voix, privés de droits, vers une légitimation de la parole des enfants?”

Intervenant.es; ; Julie Ozenne (députée Les écologistes), Lucie Vacher (présidente métropole de Lyon enfance jeunesse et famille), Johnny Herbin, Rania Kissi (élue municipale Cergy et membre du comité de vigilance des anciens enfants placés), Animateur.ices: Jean-Baptiste Pegeon, Pauline Grampp
À la suite de la publication du rapport Santiago, qui met en évidence de graves lacunes dans les politiques de protection de l’enfance, et dans le contexte des récentes orientations européennes sur ce sujet, la question de l’évolution des droits des enfants se pose avec une acuité renouvelée. En particulier, leur participation aux décisions les concernant, comme celles liées au placement, devient un enjeu. Les violences intra-familiales, les abus commis dans certains établissements privés, ainsi que l’exploitation sexuelle des mineurs sont en nette augmentation. Ces enjeux nous poussent à chercher ensemble des solutions, que cet atelier se proposera d’explorer.
L’enfant “placé”, bien souvent, aura des difficultés pour accueillir l’amour et l’attachement.
Au niveau du politique, il existe une demande forte pour organiser des Etats généraux de l’enfance.
De façon générale, il s’agit de faire davantage participer l’enfant à son parcours de vie et se demander comment l’enfant peut absorber toutes ces conditions. Une des solutions pourrait tenir en la possibilité pour le juge aux affaires familiales de prendre des ordonnances de sureté.
L’enfant n’est le plus souvent pas suivi par un avocat.Quelques chiffres...l’inceste concerne 3 enfants par classe, 160000 enfants par an, un enfant toutes les 3 minutes. Question de l’âge de la fin de protection, le départ moyen des enfants de leur domicile est de 24/25 ans, qu'en est-il pour un enfant placé?
Sur le délai de prescription pour les affaires de violences sexuelles sur mineurs, on est passé de 10 ans, à 20 ans, puis 30 ans, et aujourd’hui, 30 ans à partir de la majorité de la personne, donc 48 ans. En raison notamment de cette amnésie traumatique, la prescription pourrait être supprimée. Dans la tradition des pays de la Common law, il n'existe par exemple pas de prescription…
Questions du publicQue fait-on pour favoriser la parole de l’enfant? La prise en compte de la parole par les forces de l’ordre, comment améliorer la formation des personnes qui écoutent et accueillent la parole? Est-ce que ce serait à l’Etat de reprendre en charge la protection de l’enfance? Quid des “sorties sèches" des enfants placés? Comment améliorer les conditions de travail des éducateurs? Comment faire connaitre les droits de l’enfant à l’école même? Quelles conséquences quant à la privatisation du secteur?